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20101111

The Wounded Kings – The Shadow over atlantis


Résolument doom traditionnel, The Wounded Kings se distingue de Saint Vitus ou d’un Iron Man en ne recourant aucunement à ce groove bluesy instauré et parfois utilisé par le Black Sabbath sur un titre comme « The Wizard »…Non The Wounded Kings s’en tient plutôt au plus lourd de Black Sabbath, au plus sombre, le ralenti, l’alourdi, jusqu’à évoquer parfois les guitares pachydermiques d’un Evoken sur ce release globalement plus épais au niveau du son que « embrace of the narrow house ». Si l’effet est réussi certains pourraient regretter l’aspect plus brut et vintage du 1er release, moins produit, plus organique, dont la quintessence est atteinte sur l’intro d’un titre comme « Embrace of the narrow house »…bref un son contribuant à appeler une certaine mélancolie…un son « résigné » plus en ligne avec le trad doom…sans que le tout sonne cliché.


Attention, tout aussi épaisses que soient les guitares, le groove typiquement languissant du doom n'est pas basent, on ne parle pas de death ou de funeral doom mais la pesanteur du son de guitare de ce release ferait pâlir certains groupes de sludge. TWK ne renie pas un certain psychédélisme planant…instillé notamment par une voix trad doom tombé dans le corps d'un prêcheur, dans la droite lignée du premier release et des chorus de grattes sobres, forcement, mais d’une generalement d'une grande justesse (certains chorus un peu longuets quand même). La voix très agréable, donne dans la langueur typiquement trad doom. Quelques notes de clavier et larsen en guise de liant afin de fermer toutes les issues possibles…Bref il y a du Sabbath, un peu de Electric Wizard, une chouille de "Epicus Doomicus Metallicus" de Candlemass, ça me rappelle aussi le premier Cathedral et la lourdeur noir d’un Evoken…le tout maitrisé avec fluidité au service d’une ambiance…d’une substance…


Loin de moi l’idée de regretter le très bon premier release, car finalement « the shadow… » s’avère aussi bon mais se paie le luxe d’être un peu différent de par un coté plus mortuaire…incantatoire…dés les premières notes j’ai été conquis tant j’aime ces grattes lourdes et ces riffs lents à se décrocher la mâchoire…façon premier album de Cathedral (qui a été un choc pour moi à sa sortie)...puissant…et prenant…

20101024

Diocletian - Bellum Omnium Contra Omnes / war of all against all



Diocletian – Bellum Omnium Contra Omnes (war of all against all) – 2010 (Invictus prod)

Diocletian, confinant au statut de véhicule musical privilégié des dieux du chaos désirant propager leur message, revient assez rapidement après un « Doom Cult », réussi sans être aussi marquant que l’excellent ep « Decimator ». « Doom Cult » avait une durée de vie finalement plus courte, l’ambiance féroce étant là mais la prod moins bonne que Decimator et 2 ou 3 titres finalement plus linéaires cassant la dynamique. Linéarité instillé par une batterie basique. Je vous rassure, on ne confine pas non plus au Revenge ou au Conqueror, c’est toute la force de Diocletian.

Surpuissant, le son catalyse la volonté d’agression encore plus flagrante sur cette « guerre de tous contre tous ». La basse saturée et crassouille surnage au milieu des 2 guitares grasses. Le batteur assassin livre un vrai festival, ne prenant pas non plus l’ascendant sur la musique et s’avérant être un réelle atout contrairement à ce qu’elle fut sur « doom cult ». Les voix venimeuses et lointaines parachèvent l’ambiance champ de bataille. Le tout est joyeusement bien chargé en basse. Un char d’assaut tout simplement…poussant le bouchon un cran plus loin que son prédécesseur.

Les compos, dans la droite lignée des 2 méfaits précédents, se rapprochent un peu plus de « Decimator » du fait des passages lourdingues et incantatoires bien plus présents. De Bolt Thrower le groupe a magnifié l’image guerrière et retenu une certaine lourdeur apocalyptique. Cette lourdeur et ses atmosphères sombres sont plus qu’un gimmick et rattache pour moi Diocletian directement au death metal. Death metal donc, Diocletian n’en reste pas moins une machine à blast barbare dans la tradition canadienne (et bestial warlust-ienne plus une touche super discrète de bm suédois brutal). L’alliance réussie des ces 2 aspects, bestial death metal, permet à Diocletian de maintenir une tension palpable du début à la fin tout en cassant la linéarité inhérente au style. Tension, férocité et ambiance sont d’ailleurs les objectifs réfléchis de Diocletian. Je dis réfléchis car les compos sont plus qu’une suite d’agressions sans queue ni tête…le vice est là, Diocletian donne corps à un feeling. Ceci explique aussi la prod assurée par V Kusabs (guit/vox), qui sait que la clarté et la propreté ne sont pas bonne pour ce style mais qui a réussit à jouer sur la lame du rasoir entre chaos et ordre tout en injectant une vraie intensité. Après « Doom Cult » je me demandais comment Diocletian pourrait bien faire pour aller plus loin. « Bellum Omnium Contra Omnes » balaie d’un revers mes doutes.

Bref Diocletian remporte pour moi la palme de la bestialité et de la puissance. Là où trop de groupes se perdent dans des prods à la puissance digne de pets de brebis, planquant des riffs binaires mous du gland derrière une débauche de « goat », Diocletian défonce purement et simplement tout sur son passage, dégageant une réelle aura de puissance. Là où le peu d’autres groupes en valant la peine, perdent le momentum du fait d’une trop grande linéarité (Conqueror etc), Diocletian, certes primitif, manie, outre la mitraillette, le lance flamme et parfois la bombe à défragmentation…bref un petit arsenal à la gloire du chaos…demandant un temps d’adaptation…je conseillerais donc de passer par un « decimator » en premier lieu.

Et dire que les gars conspirent aussi au sein de Vassafor et Witchrist…

20101008

Bloody Sign – Chaos Echoes – 2010 (blood harvest)

un truc vraiment pas mal qui a tourné chez moi...une chro en entier histoire de se faire pardonner aupres de notre lecteur d'une update qui trainasse..



Depuis 1995, Bloody Sign suit sa route, que j’ai initialement croisé le temps d’un demo, de qualité mais qui ne m’a pas marqué plus que ça, en 2001. Une signature chez Ibex Moon aux US et des tournées en Amérique du sud, en Estonie etc, le groupe a vraiment éclaté, en terme de qualité à mes yeux, en 2007 avec un « explosion of elements » bien convaincant, death metal old school pour sur mais avec de la personnalité et une certaine volonté de mettre une vision en musique. Le tout confirmé avec un ep peu de temps après. Je finissais par attendre ce nouvel album avec curiosité, en passant le temps à lire quelques inties à droite à gauche, me confortant dans la maturité et le dévouement du groupe, ouvert, dans le bon sens du terme, musicalement.

Plus solidement produit que son prédécesseur, ce full length m’a surpris. Vraiment dense, il a nécessité un temps d’appréhension avant d’en apprécier la richesse certaine. Coté riff, déjà, si le groupe n’hésite pas à poser des passages death basiques, Bloody Sign ne s’impose aucune limite, en dehors évidement d’éviter de tomber dans la branlette technique ou le sans queue ni tête. Pas mal de riffs utilisant des « proto arpèges » ou cordes aigues résonnantes instillant une certaine dissonance. Concentration nécessaire pour apprécier pleinement, ce sera moins riche en concert. Coté soli, sincèrement on retrouve parfois la folie occulte que Trey Azagtoth a perdu depuis Covenant. Et ça, c’est « entre autre », car les solis, sans être melo merdo metal, apportent aussi une touche de musicalité et de feeling. A noter aussi un super son de basse (et quelques riffs de basses bien sentis), un bon boulot à la batterie, « garde fou » death metal de l’album, et un vocaliste en bonne forme…sans oublier un petit concept pas inintéressant derrière les lyrics..

Loin de se résumer à une simple bonne prestation musicale, Bloody Sign a pondu un album prenant et ambitieux, moins influencé (ou plus divers en influence ?! Incantation, Immolation, Gorguts ? Neurosis (écoutez l’intro de « the call »), par contre moins de Pestilence), même si la folie de Morbid Angel, qu’ils arrivent plutôt à transcender, les nourri encore. Parfois nébuleux, Bloody Sign dépasse un peu le cadre death metal et ne plaira pas forcément, sur certains passages, aux plus obtus d’entre vous. Pour autant, le groupe reste sombre et s’il expérimente, ne tombe pas dans des pièges putassiers ou « arty/moderne ». Cela apporte une touche intriguante et donne de la substance. Les 3 instrumentaux (basse, puis batterie, puis guitare), s’ils sont parfois un peu longs, apportent chacun leurs touches (notamment tribale, pour la batterie, mais pas genre world music à la sepultura bande de tête de nœud, c’est plutôt shamanique). Attention loin d’être stérile, Bloody Sign a toujours ces riffs accrocheurs, agressifs et reste DEATH METAL…parfois bien de base comme en atteste le super refrain de « down to hell ». Si les compos et les arrangements sont bien pensés, Bloody Sign reste spontané et produit une musique naturelle...bref ça ne sonne pas super produit et ultra contrôlé (genre 20 000 prises pour arriver à la perfection froide).

Chaos Echoes est donc une montée en puissance certaine par rapport à « explosion of elements », évolution vers une personnalité encore plus affirmée. Il y a aussi ce liant qui manquait parfois à leur compos. J’en vois déjà dire que tout ceci est du chauvinisme…je les renvois aux chros de groupes français sur le site pour qu’ils réalisent à quel point ne nous sommes jamais tombés là dedans, au contraire. Que voulez que je vous dise ? Bloody Sign vient de pondre un très bon album, un de ceux qui pourrait faire avancer le schmilblick, qui prétende étendre le territoire du death metal en préservant son mystère, et qui vous surprenne....les shamans du death metal !

20100226

Denial - catacombs of the grotesque

ouch...pas novateur certes mais destructeur...


La scène death mexicaine n’a jamais été vraiment ma tasse de thé, shub niggurath..mouais…cenotaph mieux (quand il faisait du death). Pas inintéressant, un léger coté occulte, une propension au doom avec quelques mélodies macabres.

L’engouement (le mot est fort j’en ai conscience) pour Necroccultus m’avait relancé dans quelques écoutes du « gloomy reflections… » de cenotaph sans vraiment me réconcilier avec le groupe. C’est donc avec un à priori pas bandant que je me suis lancé dans ce « catacombs of the grotesque ». A la gratte un ex cenotaph, au chant un ex cenotaph, à la batterie un ex cenotaph (et ex shub niggurath) bref cenotaph !! D’autant moins bandant que des ex de ces groupes ont formé de leur coté The Chasm auquel j’ai du mal à adhérer….

Quelle ne fut pas ma tarte dans la gueule…gros downtuning, voix ultra caverneuse mais surtout feeling de folie suintant le death…le vrai. La lourdeur liée au downtuning et à certain plans doomy est dantesque en appelant parfois à l'intensité du « into the grave » de Grave. Quelques plans alambiqués à la Demilich, des mélodies morbides du temps ou la Suéde portait haut le drapeau du death metal. Dés les premiers titres j’ai été interloqué par un death gargantuesque et morbide. « Abominable undead » a fini de me remettre sérieusement en place. « The pestilent pits of disgrace » démarre de manière carrément obscène tant c’est death metal…J’ai du mal à en dire plus tant l’album, loin d’être novateur, tape juste et pue la mort brutale, touche parfois l’occulte. L’originalité n’est pas de mise mais à l’instar d’un dead congregation réactualisant un peu le style old school, Denial fait dans le lourd…Moi qui saturais de tous ces groupes en appelant au old school, et à qui les claques des verminous, repugnant, dead congregation et autres funebrarum commençaient à manquer, me voila comblé.

20091109

Dead Congregation - graves of archangels



une sacré claque...un sacré cloaque...du death..du vrai...
début de citation:
DEAD CONGREGATION - Graves of the archangels - 2008 (Nuclear war now !)
J'attendais avec impatience la sortie de cet album après m'etre pris une semi claque avec l'EP de 2005. S'ouvrant sur une intro monstrueuse, rappelant evidement, surtout sur la fin, le Immolation époque anti clericale, Dead Congregation installe tout de suite une ambiance dantesque et c'est la toute la force du groupe. OK les arrangements sont bien sentis (je ne listerais pas les instants marquants), le batteur, celui de Inveracity, permet à Dead Congregation de tout écraser sur son passage lors de riffs furieux et barbares évoquant le culte des 3 premiers Incantation, oui la voix caverneuse de AA est inhumaine mais c'est surtout que les titres prennent vraiment vie et suinte la mort.
Je ne sais plus ou j'ai lu que cet album a été réenregistré, l'ami AA recherchant quelquechose de précis et l'ingénieur son étant un manchot. Pour le coup ce besoin de sortir quelquechose de vraiment satisfaisant personnellement se ressent sur la qualité du release. Sans aucune prétention d'originalité, les titres sont quasi parfaits, que ce soit coté riffs/enchainements, ou coté arrangements ajoutant clairement à la démence de certaines parties. Le son permet aussi de tout distinguer tout en gardant ce coté souffle blasphematoire, l'execution est parfaitement maitrisée mais ne sonne pas proprette loin de là, mais le plus important est qu'on est pas que dans une superbe application de la parfaite recette pour faire du death metal mais avec ce truc qui manquerait...le truc est là avec ce groupe je trouve : l'ame. Toujours très proche de ses maitres, Dead Congregation n'en déploie pas moins un death très sombre, carverneux et puissant mais surtout possedé par un certain esprit. Les titres sont fluides et les arrangements très bien sentis. Si l'album semble etre un gros pavé, après quelques écoutes on en finit par etre conquis par ces 9 claques sans pitié tout à tour suffoquantes, menacantes, écrasantes, puant toujours un peu la mort.
.... fin de citation
wallla la suite sur TSOTL of corpse !
sinon le gratteux/vocaliste de DC est boss du label Nuclear Winter allez y donc faire un tour