20091111

Suffocation - blood oath .. avant première !!!!!



En avant première internationale, la chro du dernier suffocation à paraitre sur TSOTL

tiendez vous bien !!!


SUFFOCATION - Blood Oath (Nuclear Blast 2009)

Voilà 6 ans maintenant que la nouvelle mouture de Suffocation s'efforce de perpétuer la flamme de l'ancienne, sans parvenir à faire oublier cette dernière. Le cru de cette décennie finissante n'y parviendra probablement pas non plus, mais finalement, en a t-on vraiment envie ? Cela pourrait sonner comme de la résignation, et c'est peut être le cas, mais il se trouve que cet album possède quelque chose de plus par rapport à ses deux prédécesseurs qui donne envie de regarder un peu plus vers l'avenir et un peu moins vers le passé. Mike Smith avait déclaré il y a quelque temps que son groupe écrivait désormais des morceaux "avec une direction". S'il faut comprendre "plus posé et réfléchi", on s'en était effectivement rendu compte avec l'album éponyme précédent, sauf que la recette n'a jamais pris faute d'un songwritting certes réfléchi mais dont les prouesses instrumentales de Mr Smith et consorts n'ont pas réussi à masquer la paresse, et peut être aussi faute d'un mixage maladroit.Blood Oath est donc une bonne surprise en ce que le groupe semble enfin avoir laissé de côté sa quête improductive du compromis idéal (et on l'a compris maintenant, impossible) entre sa légende et son futur pour se concentrer sur ce dernier ("un chien vivant a plus d'avenir qu'un lion mort" comme disait l'autre). Les nouvelles compos font la part belle au mid tempo ce qui donne à la rythmique une assise bien puissante, malgré des guitares étonnamment claires pour un groupe dont les grattes surchargées en basses ont toujours été la marque de fabrique, à l'exception notable de Breeding The Spawn. Bien que Blood Oath n'atteigne pas non plus la folie de BTS, on ne peux s'empêcher de remarquer ces harmonies sophistiquées de guitares, et même quelques trouvailles guitaristiques réjouissantes sur certains passages de Dismal Dream ou Undeserving. On aurait aimé que toute cette clarté profite un peu plus à la section rythmique qui aurait pu gagner en naturel et donc en massivité pour se rapprocher d'une version propre de BTS, mais ne boudons pas trop notre plaisir d'entendre Mike Smith revenir à un son de batterie mat (en contraste de son rendu bizarrement clinquant sur le skeud précédent) et d'entendre distinctement le jeu fabuleux de Derek Boyer. Tout ceci est finalement raccord avec la nouvelle approche musicale du groupe qui me fait franchement penser à un croisement entre Deeds Of Flesh dernière période et Coroner. Le Suffo 2009 ne cherche plus à en mettre plein la vue, ni même à révolutionner le genre, et propose à la place un metal certes puissant et technique, mais qui se veut avant tout classieux : bien écrit, bien joué et bien enregistré. Une sorte de crise de maturité assumée quoi....

par un odieux procédé marketing destiné à vous tenir en haleine et à vous rendre captif mentalement de TSOTL, la suite sera disponible plus tard sur TSOTL...ah ah ah (rires démoniaques)

20091109

Dead Congregation - graves of archangels



une sacré claque...un sacré cloaque...du death..du vrai...
début de citation:
DEAD CONGREGATION - Graves of the archangels - 2008 (Nuclear war now !)
J'attendais avec impatience la sortie de cet album après m'etre pris une semi claque avec l'EP de 2005. S'ouvrant sur une intro monstrueuse, rappelant evidement, surtout sur la fin, le Immolation époque anti clericale, Dead Congregation installe tout de suite une ambiance dantesque et c'est la toute la force du groupe. OK les arrangements sont bien sentis (je ne listerais pas les instants marquants), le batteur, celui de Inveracity, permet à Dead Congregation de tout écraser sur son passage lors de riffs furieux et barbares évoquant le culte des 3 premiers Incantation, oui la voix caverneuse de AA est inhumaine mais c'est surtout que les titres prennent vraiment vie et suinte la mort.
Je ne sais plus ou j'ai lu que cet album a été réenregistré, l'ami AA recherchant quelquechose de précis et l'ingénieur son étant un manchot. Pour le coup ce besoin de sortir quelquechose de vraiment satisfaisant personnellement se ressent sur la qualité du release. Sans aucune prétention d'originalité, les titres sont quasi parfaits, que ce soit coté riffs/enchainements, ou coté arrangements ajoutant clairement à la démence de certaines parties. Le son permet aussi de tout distinguer tout en gardant ce coté souffle blasphematoire, l'execution est parfaitement maitrisée mais ne sonne pas proprette loin de là, mais le plus important est qu'on est pas que dans une superbe application de la parfaite recette pour faire du death metal mais avec ce truc qui manquerait...le truc est là avec ce groupe je trouve : l'ame. Toujours très proche de ses maitres, Dead Congregation n'en déploie pas moins un death très sombre, carverneux et puissant mais surtout possedé par un certain esprit. Les titres sont fluides et les arrangements très bien sentis. Si l'album semble etre un gros pavé, après quelques écoutes on en finit par etre conquis par ces 9 claques sans pitié tout à tour suffoquantes, menacantes, écrasantes, puant toujours un peu la mort.
.... fin de citation
wallla la suite sur TSOTL of corpse !
sinon le gratteux/vocaliste de DC est boss du label Nuclear Winter allez y donc faire un tour

20091017

Voivod - la techtonique ça me tue



waou...TSOTL ne cesse de vous illuminer...tel Diogène, TSOTL, perdu dans une marée de releases cherche des disques...des vrais...

"VOIVOD - Killing technology - 1987 (Noise)

Les années 80 furent un âge d'or de l'anticipation et de la SF à tendance apocalyptique. La tendance s'est beaucoup exprimée au cinéma, a inspiré les paroles de groupes de metal émergents, mais peu d'entre eux ont exploité le concept à fond. Sauf Voivod, avec 2 albums War And Pain (85) et Rrröööaaarrr (86) à l'imagerie et à l'attitude dignes de Mad Max. Mais musicalement, Voivod n'est encore sur ces débuts discographiques qu'une interprétation extrémiste de Motorhead, au mieux un Venom cyberpunk. Killing Technology accélère radicalement l'évolution du combo vers les sonorités au vitriol qui ont donné aux canadiens le statut de groupe culte ultime.

L'artisan de la (r)évolution n'est autre que le regretté guitariste Piggy (RIP) dont le génie éclate au grand jour ici. Alors que la scène thrash/death naissante se focalise sur la vitesse brute et/ou la technique instrumentale, lui préfère regarder son instrument d'un autre oeil, sachant qu'il ne sera jamais un shredder, en bon fan de punk. Il s'en fout, il a compris que la guitare pouvait être autre chose qu'un support à branlette destiné à débiter des gammes au mètre ou des gros power chords qui tachent. En plus d'utiliser au mieux ses limites, il va pulvériser les prétentions déstabilisatrices de ses pairs, usant et abusant de la palette de sons déjantés qu'il sort de sa gratte, son ampli, et pas grand-chose enveloppé de 3 fois rien entre les deux. Piggy aura fait bien plus pour l'ouverture de la guitare à d'autres sonorités que ne l'a jamais fait Tom Morello (Fake Against The Machine), voilà ça c'est fait...

Sans rien perdre de la sauvagerie des épisodes précédents, Voivod invente carrément un nouveau style qu'aujourd'hui encore on a du mal à étiqueter. Cyber metal ? Thrash industriel ? Aucune trace pourtant d'électronique ici. Simplement, il existe une tension permanente d'un bout à l'autre du skeud, émanant de ces accords étranges, tordus et distordus et de cette voix lancinante et perverse (on aime ou déteste le chant de Snake... ) qui semble par moments perdre pied dans ce dédale de dissonances et de rythmes aux influences tribales. Pourtant la cohésion est là. Basse et batterie trouvent leur place dans le paysage inconnu défriché par la gratte, et ne manquent jamais de puissance en dépit de la production roots manquant un peu de profondeur. De là vient cet aspect 'rasoir électrique' de certains riffs qui rebute parfois le thrasher habitué aux sonorités plus orthodoxes, ça s'est vu... Le propos général du groupe a aussi évolué, passant de Mad Max à Alien (c'est schématique hein... ). Les compos dégagent une sensation de claustrophobie et d'un sentiment d'impuissance qu'on retrouve dans les lyrics et les cris hallucinés d'un Snake entre colère et terreur. Une atmosphère de huis clos vicieux et étouffant que n'allègent même pas les soli wock'n'woll, stoogesques de Piggy, c'est dire.

Que dire du songwritting ? ......."

fin de citation

wallaaa....la suite sur TSOTL

20090926

Loudblast original album classics : l'arnaque


Figurez vous que sony nous ressort le back catalogue des 1ers loudblast remasterisés avec une superbe intitulé "original classics"....century media nous avait deja fait le coup avec des disques généralement dispensables mais vendus comme je cite "death metal classics" !!!
Bref quand je vois écrit Loudblast et le mot original dans la même phrase !! j'ai l'mpression de lite un programme electorale...une symphonie de pipeaux...brrr ça fait froid dans le dos...et si on ajoute le mot "classics" alors là c'est le ponpon et le vieux con que je suis ressort cette chro de l'infame TSOTL
LOUDBLAST - Planet Pandemonium - 2004 ( Boycott/Next Music )
Il va être temps que tout cela cesse, il va être temps que l'on arrête de nous prendre pour des cons et que les labels renoncent définitivement à nous vendre chacune de leur nouvelle prod , généralement médiocre, comme l'album qui va révolutionner tout un courant musical !!!
Loudblast revient à grand renfort de phrases chocs, de slogans tapageurs en nous annonçant l'ultime album de death metal, quelques mois après sa sortie que reste t-il ? Rien ! Tout le monde a oublié ce skeud insipide que même les fans ne parviennent pas à défendre si ce n'est par le désormais fameux "oui mais en live ça pète". Désolé je ne suis pas train de vous parler d'un concert mais d'un album et je me fous de savoir ce qu'il donne en live (faut il que le groupe vienne jouer chez moi chaque fois qu'un soudaine envie d'écouter Loudblast m'assaille ??). Un album donc, parlons en. Premièrement il est triste de ne pas reconnaître sur cet enregistrement la griffe d'un groupe qui compte 15 grosses années de carrière, à trop vouloir suivre les tendances le groupe n'existe pas vraiment. Si opportunisme et sincérité font rarement bon ménage, opportunisme et identité ne se rencontreront jamais et ce disque le prouve une fois de plus! Après avoir fait du thrash quand le style battait son plein, du death typé Tampa quand celui-ci était à son apogée, du death plus mélodique teinté de heavy quand des maîtres comme Carcass ou Death tentaient cette évolution et même du néo metal (remember le douloureux épisode Clearcut), le groupe, sentant un retour du death metal sur le devant d'une scène extrême agonisant sous le poids des pompeurs de tous poils, refait surface avec un album de…death metal !! (Bingo !!). Evidemment, comme d'habitude, c'est avec quelques mois de retard qu'ils arrivent (on ne peut pas suivre un train en marche et être la locomotive de ce train !?!!) et prétendent "remettre les pendules à l'heure" comme ils disent, ou damner le pion à des pointures comme Nile, Immolation, Hate Eternal et consorts. Héhé. Les morceaux de cet opus sont sans saveur particulière, les plans sont sans originalité et à la limite du plagiat sur certains titres (le début de "Mindless mankind" et "Scarlet mist" doivent être des chutes de studio d'un quelconque enregistrement de l'Ange Morbide), le groupe se prend pour Gorguts sur "Last Sabbath" (épargnons nous un chapitre sur l'extraordinaire créativité dont a "bénéficié" le track listing). La prod. est claire et puissante mais banale même si, chose devenue trop rare de nos jours, le son de batterie est resté naturel.
Au final, après quelques écoute attentives, rien ne ressort à part quelques refrains efficaces effectivement taillés pour la scène ("World of vanity") et d'éparses moments qui nous font retrouver le groupe intéressant qui avait accouché de "Sublime Dementia" ou de "Fragments", non pas dans le style, mais dans le soin apporté aux transitions. Ce groupe appliqué, fin et presque ambitieux qui semble être aujourd'hui totalement résigné à manger les restes laissés par quelques glorieux leaders repus.
Bref, un album qui ne remet rien à l'heure mais qui confirme qu'il serait grand temps que le groupe s'achète une pendule et décide par la même de prendre un peu d'avance sur son temps. Followers not leaders !
fin de citation
vive le sens critique et mort au marketing !

Deed Of Flesh, Of what's to come...deeds of flemme est mort vive deeds of flesh !!


en mode automatique depuis trop longtemps nos amis semblent se reveiller....


DEEDS OF FLESH - Of what's to come - 2008 (Unique leader)


Avec le tsunami de reformations qui sévit depuis quelques années, on a un peu perdu la notion originelle de come back, mais c'est pourtant le premier terme qui m'est venu à l'esprit à la première écoute de ce skeud. Alors que la production discographique récente du groupe californien commençait franchement à sentir le renfermé en dépit de prestations scéniques toujours aussi efficaces, ce millésime 2008 se veut un nouveau départ, nouveau line up à la clé (2ème guitare et basse), et jusque dans son titre (le meilleur serait-il donc encore à venir ?!).

Deeds nous a en effet sorti un skeud surprenant qui voudrait ouvertement couper l'herbe sous le pied de la génération montante du death ultra alambiqué (Origin, Decrepit Birth, Defeated Sanity et toute la clique). Une seule écoute suffit pour convaincre n'importe qui n'ayant pas laissé ses oreilles au fond de son anus que comparer ce truc à du DB ou Psycroptic comme j'ai pu lire est ridicule. Oui ça blaste et ça double (sans déconner ?), oui c'est hyper propre et plus précis que la NASA, oui il y a des soli (superbes en plus), mais ça s'arrête là. Psycroptic vous propose une variation sur un même riff pendant 3 minutes en guise de composition. Deeds à côté, c'est encore et toujours ces progressions échevelées de riffs qu'on n'interprète plus comme tels, mais comme une sorte de nappe de thèmes en mouvement perpétuel (c'est bô). Et c'est en cela que cet album distille l'essence du groupe au même titre que tous les autres, et non une quelconque imitation de x ou y dans le cadre d'une étude de marché z. Si je devais vraiment chercher à comparer avec un groupe récent, ce serait Defeated Sanity qui est en quelque sorte la crème du genre à l'heure actuelle. Ce qui serait plus un compliment qu'une critique.

En revanche et ça saute aux ouïes, la forme a vraiment beaucoup changé. Difficile de faire l'impasse sur les soli, à la fois de toute beauté et absolument pas hors sujet, dignes d'un croisement entre Schuldiner et Thordendal (Meshuggah) au meilleur de leurs formes respectives. Il ne s'agit pas que d'un étalage de virtuosité : des thèmes simples (sisi, c'est possible dans Deeds) et faciles à retenir émaillent le skeud tels des balises dans le tunnel, en plus d'apporter quelque chose à la compo bien sûr, on n'est évidemment pas dans la branlette mélodique "chantez en coeur wou-hou-hou-hou" à la Children of Bodom. Le monolithisme des anciennes compos de Deeds Of Flesh ne sont déjà plus qu'un souvenir dès la fin du 1er titre ! Même le remake de 'Infecting Them...' est presque méconnaissable.

fin de citation....la suite sur TSOTL

20090920

Denial Fiend, ou vivre dans le passé...


yooooooooooo....give five to da death metal genitor!!!!

vivre dans le passé n'est pas toujours avisé...le monsieur a sa place sur wikipedia...pourquoi pas mais n'est-ce pas là qu'il devrait rester ?

DENIAL FIEND - They rise - 2007 Ibex moon

Arrete ton char Kam, ok tu as surement inventé le growl death metal en 84 mais tu en fais trop..un peu comme comme Speckmann... avec une moins grosse tete quand meme. OK ta voix dans Massacre était top, mais le groupe bof bof (sauf sur le ep « Inhuman conditions ») tant vous vous etes servi, avec Rik Rozz, de chutes quelconques de Mantas et Death. OK le titre « From Beyond » tue... mais après ? « Corpse grinder »...oui mais encore ? que dalle peau de zob... !!!


V'là ti pas qu'en plein revival old school et exhumation plus ou moins interessante, tu ressort de ta cave pour encore plus baisser tes standards...ce n'est pas sérieux Kam...D'accord tu aime les Misfits, ok tu y ajoute un coté mosh et death metal old school mais franchement le résultat...ppfff que dire ! C'est aussi basique et soporifique que du Jungle Rot. OK tu as un coté fun / horror en plus mais de là à nous faire subir un album... sous riffs, répetitivité maximale, un coté moshy gentillet et ces refrains enervants...un coté Kam-elote quoi (désolé)... il faut vraiment un Legion Of Doom (LOD) pour me réveiller... ah 1984, Mantas... Chuck... « death by metal » le son est propre mais plus heavy...pourquoi pas... le bon vieux solo à la whammy bar... dive bombs dans la grande tradition de ce que ce gros pompeur de Rik Rozz faisait dans Massacre.


Bref aux oubliettes...je ne vous donne meme pas le line up de soi-disant stars...

20090913

Exhumation rafraichissante, Fall of because


En creusant dans les limbes du temps, on ne trouve pas que de vieux trucs deglingués...outre les bijoux en décomposition que tous le monde connait, TSOTL aime bien fureter la pelle à la main histoire de vous dégoter un peu de fraicheur...

Pour celle là on a attaqué le tombeau familial de Justin Broadrick...c'est profond et sombre (mais pas vraiment chaud et humide)...



FALL OF BECAUSE - Life is Easy - 1999 ( Invisible Records )

De tous les side-projects pré-Godflesh de J. Broadrick, Fall Of Because fut l’un des plus significatifs dans le sens où on peut ici établir une filiation directe entre les deux entités. Ce que nous avons là est une compilation de sessions « studio » et live, enregistrées entre 1986 et 87, soit immédiatement avant la formation de Godflesh. Le line up est d’ailleurs le même (Broadrick/Green/Neville), à la différence près que Broadrick est ici batteur/hurleur. Pas encore de boîte à rythme ici donc, mais déjà une grosse présence des samples (sur bande, en ces temps primitifs), des larsens (parfois en surnombre), et des pulsations tribales et hypnotiques (avec des accélérations punkisantes entre les deux) de la batterie, quasiment utilisée comme une percussion et solidement secondée par une basse légèrement distordue mais très présente, soit une base rythmique parfaite pour donner du corps aux déchirements samples/voix/guitare. Aucune trace d’overdubs, pas de noise-gate, ne parlons pas de triggs…Une approche musicale et esthétique radicalement moderne, à tel point qu’on a du mal à croire que ça a été enregistré il y a 20 ans !!! Enfin, certains aspects de la production (comme le son de la batterie) ne permettront pas l’auditeur de croire à une production (underground, hein) récente, mais quand même, c’est à des années lumières des canons de l’époque, qu’on parle de metal (même le plus aventureux des 80s), de new wave, d’indus ou même du rap encore naissant. Dans une certaine mesure, et plus pour l’esprit que pour le son, on peut rapprocher l’attitude de Fall Of Because de celle du Napalm Death de Scum, pas seulement parce que les deux sont de Birmingham et que Broadrick a un temps joué dans le groupuscule à géométrie variable qu’était ND en ce temps là, mais surtout parce qu’on sent (plus que ça, ça saute à la gueule) la même envie de hurler sa différence, son anti-conformisme, son aliénation et son dégoût d’un environnement de grisaille et d’économie agonisante qui n’a rien à offrir à la jeunesse issue du milieu ouvrier : une réalité, à l’époque du régime de Thatcher, pionnière en matière de fermeture d’usines et autres sites industriels qui avaient fait survivre des générations de banlieusards. Industriel, industriel…un terme qui revient à l’esprit à l’écoute de ce Life Is Easy, pourtant peu mécanisé mais qui porte les germes d’un son nouveau ou ces instruments autrefois normaux se mettent à imiter des machines, pour sortir des sons finalement cent fois plus passionnants parce que moins prévisibles. Souvent dérangeants, ces sons se font parfois carrément déroutants (‘Grind’, ‘Malewhoreslag’), plus rarement mélodiques, encore plus rarement humains (‘Merciless’), avant de terminer sur un délire tellement halluciné qu’il en devient presque trisomique (‘Survive’).

...


Fin de citation



pour la suite on se précipite sur TSOTL

20090910

Reportage édifiant, Soilwork


TSOTL n'est pas un amas de vieux cons aigris persifleurs mais en fait une congregation de preux chevaliers en quête de verité, quitte à risquer leurs humbles vies dans des reportages en caméra cachée dans des lieux peu fréquentables....tout ça pour vous chers lecteurs...

Nous taierons le nom de la rédaction où nous nous sommes rendus...de peur de représailles... un entretien d'embauche qui en dit long

place à l'action :

SOILWORK - Stabbing the Drama - 2005 ( Nuclear Blast )

- Oui bonjour, voilà chuis chroniqueur amateur et j'voudrais postuler chez Metal & Heavy car je lis votre magazine depuis des années.
- Ouais, mais tu sais des comme toi on en a quinze à la douzaine qui appellent tous les jours...

- Mais j'ai déjà de l'expérience avec mon webzine, et pis j'ai un style d'écriture qui conviendrait vachement bien avec vot' style.

- Mmmmh, t'as quelque chose que tu pourrais me lire là ?

- Ouais, j'ai chroniqué le dernier Soilwork

- Ok dis toujours

- Alors voilà : "Soilwork est enfin de retour avec un album qui annonce clairement un retoure aux sources après les airements nu-metal de son prédécesseur. Une preuve de plus, si besoin était, de la domminnation sans concurrence possible de la scène Suédoise dont le proffessionnalisme n'a d'égale que l'efficacité des refrains, des solos cours mais trenchants, du chant mélenge d'agressivité et de mélodie du carismathique Bjorn 'Speed' Strid et des rhytmiques tant tôt assérées, tant tôt fluides des guitares. En plus c'est notre Dirk Verbeuren national qui assurent derrière les fus, cocorico ! Que vous faut-il de plus pour acheter se disque ???"

- Ah c'est pas mal, mais comment dire, c'est vachement typé comme chronique, pas très perso quoi...

- Pourtant c'est ce que vous écrivez le plus souvent à propos des groupes suédois, non ? En plus c'est Nuclear le label quand même !!

- Ben ouais, mais là tu vois ça fait un peu grillé quand même. Ta chro, on pourrait lire la même chez Rockallian, Hard Metal, voire même Teensound. Entre nous, on commence à se demander si on gave pas le public avec ce style de zique, tu vois...

- Attendez, j'ai un aut' passage que je pourrais rajouter : "En plus d'être immédiatement accecible et de proposé des hymnes qui vont grave le faire l'or des prochains concerts du combo, Soilwork se pait le luxe d'être expérimental grâce à leur claviériste qui pause des ambiences envoutentes mais toujours au bon moment. Les samples joue aussi un raule important et ce mélange de thrash et d'athmosphérhique est complétemant novateur et surprenant et originale, sens pour au temps chercher à déstabilisé l'auditeur moyens. Quand taux parties de chant, elles reste aggressive tout en proposant des refrains mélodiques et accrocheurs une foi encore. Tout les fans de metal devrait si retrouver sens problème."

- Ouais ouais.......bon écoute j'en parle au rédac chef et tu m'envoies ton CV par email ok ? Parce que là au téléphone c'est un peu difficile tu comprends.

- Ouais c'est cool, j'pourrais avoir des backstages pour leur tournée ? J'pourrais faire leur interview sur l'enregistrement, j'ai des tas de questions à leur poser : "vous vous entendez très bien avec votre producteur, c'est en quelle que sorte le sizième membre du groupe non ?" ou encore "votre nouvelle album montre encore une facette de votre évolution avec des passages expérimantaux au shynthé, vous pensez vous que vous participer au future du metal en gardant les fans de metal traditionnelle ?"

- Ok ok, on en reparlera.

- Yes, merci !

fin de transmission

effrayant n'est-ce pas ?

20090907

Mise en bouche 1, the Swans


c'est à de basses fins commerciales que j'exhume ce début de chronique de TSOTL

SWANS - Soundtracks for the Blind - 2001 ( Young God Records/Atavistic ) + long détour par tous leurs disques !


C’est avec humilité que je m’attaque à cette chronique des Swans, une quasi institution pour ceux qui connaissent, quant à moi je dirais un groupe qui fait un peu plus que de la musique, n’ayant pas non plus envie de rentrer dans un débat dans lequel je n’ai pas ma place vue ma faible culture. En tout cas, sans se tromper, on peut parler de ce groupe comme sous estimé quant on compare son succès, à sa qualité et à la masse de groupes qu’ils ont influencés. Culte donc, mais pas au sens archéologique du terme : leur musique n’est pas datée surtout qu’elle touche parfois l’intemporel. Pour revenir à la notion de succès, la dureté des compositions des Swans et les feelings qu’elles dégagent ne sont de toute façon pas accessibles à la masse, et je dis cela sans élitisme, mais bien parce que leur musique est difficile d’accès et ne constitue en rien de « l’entertainment » cassant donc radicalement, tout comme l’industriel, par rapport à la musique populaire, rock, punk, etc trop souvent devenues de purs produits de consommation dénués de toutes émotions réelles ou capacités à éveiller des idées. Bref les Swans date de l’age d’or où certains avaient décidé d’éclater la musique de manière profonde

Initialement créature de Michael Gira, maintenant derrière le label Young Gods (http://www.younggodrecords.com/), les Swans sont nés en 1981 à New York des suites de ses pérégrinations de jeunesse peu recommandables. Un peu en loose, notre homme a été à l’époque fortement influencé par l’esprit du punk et des pionniers de l’industriel tels que Throbbing Gristle et SPK montrant que la violence n’était pas l’apanage du punk en mettant en musique un peu de situationnisme, de chocs culturels, beaucoup d’ironies, de cynisme et énormément de tabous. M. Gira fut ensuite rejoint par l’inquiétante Jarboe, qui devint par la suite sa compagne et un des moteurs des Swans, qui reste quand même sa créature. Créature constamment habitée par Norman Westberg (jouant aussi pour Fœtus à l’époque) à la basse et à la guitare, et aussi Ted Parsons ou plus tardivement Bill Rieflin.

Les premiers releases des Swans, (principalement « Swans, » « Filth », « Cop » et « Young God »), rentraient dans ce que l’on appelait du noise (on rangeait aussi Sonic Youth dedans, groupe crée à la même époque) sauf que les Swans pratiquait un style ultra lourd, zéro concession, larsen, rythmique mécanique froide aussi fine qu’une enclume et dérangeante, son de basse omniprésent et très métallique, chant bien déjanté, touches de samples et boucles (tout nouveau alors et le tout sur cassette) le tout avec cynisme (l’homme écrasé par le poids de l’argent et autres thèmes joyeux et désabusés argent/pouvoir/sexe/travail puis religion par la suite), n’hésitant pas à flirter avec l’extrême longueur et pratiquant des concerts très physiques qui étaient de grandes messes du chaos professé par un mur de son...Pour être très clair, si on prend par exemple, l’album Cop sorti en 1984, on voit que les Swans sont par exemple les pères de Godflesh. Godflesh n’a absolument rien inventé, à la limite on peut se demander si les morceaux « Half Life » et « Your Property » n’ont pas été directement repompés par Godflesh. Bref Godflesh a resservi le style quant les esprits étaient plus prêts (et encore). Cela donne une idée du style novateur et nihiliste pratiqué au début des années 80 par le groupe. Bref les avec les Swans exit le punk style surfait, mou, devenu mainstream et conventionnel 3 ans après son apparition…avec les Swans on touche au crade au pas beau…aux concerts qui vous marquaient les oreilles au fer rouge, au zéro concession…Après, la contrepartie prévisible d’une telle approche est un coté monolithique/monotone rendant le tout difficile à ingérer. Mais je me remets des titres dans les esgourdes de temps en temps avec plaisir et passant outre le son, bon mais surpassé pour un style lourdingue comme ça, restent des compositions de qualité. Et plus j’y pense en fait, plus le son « vintage » contribue au feeling cradingue du groupe.

Bref avec « Greed » et « Holy Money » en 1986, si on reste toujours dans le douloureux, la musique prend un tour ....

pour ce qui est d'enlever le bas, la suite sur TSOTL


Les Swans en 1984:


20090906

TSOTL update Y 2K9

Viendez lire nos avis à l'emporte piece sur ces objets

http://www.thesoundofthelaw.com/

BLUE CHEER :


Dis-harmonics:
ABSCESS Horrorhammer
ADORIOR Author of incest
AMETHYSTE Thrown off balance
ANTHRAX Sound of white noise
APOCALYPSE COMMAND Abyss fiend of darkness
BLUE CHEER Vincebus Eruptum
BURNING WITCH Crippled Lucifer
BURZUM Hvis lyset tar oss
DEAD CONGREGATION / HATESPAWN split
DEEDS OF FLESH Trading pieces
DEEDS OF FLESH Inbreeding the anthropophagi
DEEDS OF FLESH Path of the weakening
DEEDS OF FLESH Mark of the Legion
DEEDS OF FLESH Of what's to come
DENOUNCEMENT PYRE The march of hell's infantry
DOOM Total doom (non, ce n'est pas du doom metal bande d'incultes !)

DIOCLETIAN Doom cult
EMBRIONAL Cusp of evil
ENTHRALLMENT Immersed into bloody bliss
EVOKEN A caress of the void
FUNEBRARUM The sleep of morbid dreams
GENOCIDE ORGAN Remember
GODLESS Irreligiosus nemine discrepante
HEADHUNTER D.C. ...and the sky turns to black
HEAVING EARTH Vision of the vultures
IGNIVOMOUS Path of attrition
IRFAN Irfan
KARNARIUM s/t
MANDATORY Exiled in pain
MARTIRE / THRONEUM United in Hell"
METAL MASTERS" Triple compilation 70/80-90-2006
MORGION Cloaked by ages, Crowned in earth
MORTEM Decomposed by possession
NOISM +-
SEANCE Forever laid to rest
SLUGATHOR Circle of death
TEITANBLOOD Seven Chalices
VASSAFOR s/t
VISCERAL BLEEDING Transcend into ferocity

DIOCLETIAN - DOOM CULT - Live :


refreshing isn't it ?

ill litterature:
(passez par le menu chroniques/zines de TSOTL)
ANCIENT SPIRIT TERROR 4
BESTIAL AVENGER 1 (BD de Nagawika)
BURNING ABYSS 6
COMPLETE NECRO 3
CONSUMED BY DARKNESS 1
CUNT'N'PASTE 2
DEMENTED OMEN OF MASOCHISM 1
DEVILMENT ZINE 4
FOEDUS AETERNUS 13
MYSTICAL MUSIC 13
OCCULT BLEEDING 3
POSSESSED TORMENTOR 2
PRAYER BOOK 3
PURE FUCKING UNDERGROUND 1
PUTREFACTIVE EFFET 4
SHRUNKEN AND MUMMIFIED 10
THRASH ASSAULT 2

propagande moderne phase 1

Merci à l'infame don king de l'underground metole français pour cette idée proprement démoniaque...utiliser le vecteur blog pour capter les cerveaux en attente de corruptions soniques et sonores dans les filets de http://www.thesoundofthelaw.com/

Histoire de replacer le sujet, voici un des editos de ce superbe ouaibezine, en plein trip oldskewl, c'est cool, pas retrograde et un peu casse couilles

début de citation:

Edito Juin 2007

L’antichambre underground, jadis parfait terrain d’entraînement sur lequel les jeunes loups travaillaient d’arrache pied avant de faire leur apparition dans la cour des grands, n’existe plus réellement et devient une norme commercialisée qui favorise un terrible nivellement par le bas. 3 mois d’existence, le petit est devenu grand, contrat discographique en poche il entre en home studio pour nous vendre son premier album comme Morbid Angel nous livrait fièrement son « Altars Of Madness » en 1989 après avoir, eux, écumé le souterrain pendant de trèèèès longs mois. La demo n’existe plus, inutile, un titre sur Myspace suffit à attirer l’attention de centaines de labels qui prendront soin de regarder le compteur de visites avant d’écouter ce que le groupe peut proposer. 3000 visites en deux mois ? Miam, je signe avant que le voisin ne le fasse !!! 1200 ventes (un beau carton ajourd’hui !) et 5000 téléchargements plus tard, le groupe split dans l’indifférence générale déjà remplacé par la nouvelle sensation éphémère de l’année. De l’année ? Non non ! Du mois ? Arf, non plus. De la journée !! La cdthèque virtuelle montée sur disque dur géant s’emplit trop vite pour que l’auditeur new generation, celui qui ne sait qu’entendre, s’attarde sur un cas particulier. Ce jeune boulimique, excité, se gave jusqu’à l’écoeurement, (on mange beaucoup plus quand c’est gratuit), de cette scène en perdition qui fait la part belle à l’attitude reine, à l’image souveraine, à la plastification de productions certes puissantes mais aseptisées, lisses et sans âme.

250 sorties par mois, toutes vendues comme LE chef d’oeuvre qui va révolutionner le metal, Mr X. produit et garanti le gros son puissant qu’il faut avoir en ce moment, Mr XX. a fait la pochette dans l’air du temps, les photos promos font dans la juste pose et surtout on retrouve l’incroyable Mr XXX. à la batterie, élément devenu primordial.En effet, en ces temps modernes, le batteur, cet athlète surhumain molestant son engin triggé à mort, récolte la gloire aux dépends de pauvres six cordistes noyés dans une mer de mix infestée de blast beat dévoreurs d’espace sonore. Inutile de s’emmerder à composer de bons riffs, la double hypersonique couvre tout. Ca tabasse, ça bourrine, ça poutre !! Et c’est bien ? Bah…je sais pas mais ça poutre !! ...gné gné...12300 coups de caisse claire minute, les X-Men font du metal, cool.

Travaillez moi l’emballage, soignez le contenant !! Attirer le consommateur, du clinquant, du brillant, du provoc’, du bandant maintenant avec de nouvelles starlettes n’ayant rien à envier à Christina Aguillera. Le jeune metalleux se fait sa petite branlette quotidienne sur le poster (taché) d’Hydrogin ; les temps changent, Araya ne m’aurait jamais fait cet effet là…

Pour toutes ces raisons, mais bien d’autres encore, TSOTL restera ancré au cœur d’années bénites qui virent les chefs d’œuvre sortir les uns après les autres, au compte gouttes, chaque groupe était encore immédiatement reconnaissable et proposait quelque chose de neuf, d’unique, juste avant que l’époque de l’insouciance se fane, $ournoi$ement délogée par une autre qui laissera la peur de vendre moins freiner brutalement tout élan d’audace.Pas encore totalement blasés, le cœur empli d’espoir dans ce nouvel environnement familier et réconfortant que vous n’aurez pas manqué de remarquer, nous tenterons tout de même d’extraire chaque mois une ou deux perles du gros tas de nouveautés merdiques qui inonde les bacs de nos disquaires favoris et les fichiers soulseek de notre new génération. Pour le reste, vieilleries cultes, kitsch, oubliées, essentielles, naïves, sublimes parfois, inoubliables souvent, fondatrices toujours, resteront au programme de notre zine de vieux cons même pas vieux !

Je me souviens d’un temps ou la créativité était un puissant facteur de sélection naturelle.


Fin de citation....tout un programme