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20101111

Defeated Sanity – Chapter of repugnance

Defeated Sanity avait attiré mon attention avec 2 album prometteurs, certes 100% brutal death option technique, mais avec une touche de groove, de personnalité et quelques ambiances dantesques. Je vous invite à relire les chroniques des 2 albums sur le site. Pour autant le promo qui a suivi leur 2nd album m’avait fait un peu peur…le groupe semblait achever de tomber, comme tous ses congénères, dans le concours de grosses bites ou du moins dans une volonté de « dominer la scène ».
Exit Wolfgang Teske, le pater de Lille Gruber à la gratte, et Jens à la voix. Pour ce second ce n’est pas une grosse perte car je préférais le vocaliste du 1er album, un peu moins cliché brutal death. Bon le truc c’est que DF a pris l’ancien vocaliste de Disgorge (US) sur « consume the forsaken »…genre le gars culte dans la scène brutal death mais qui est une des raisons pour lesquels je n’ai jamais accroché à Disgorge. En même temps ce groupe est peut être LA référence brutal death avec « Consume The Forsaken », album qui serait d’ailleurs un bon point de comparaison avec ce « chapter of repugnance ».
DF garde le son puissant de « psalms of the moribund », chargé de basse, plutôt sauvage du meilleur effet pour faire trembler la terre. En fait on retrouve tous les attributs du second album, technique mais accrocheur. A ceci près que tout est plus classique et sans surprise. Je dirais même que les quelques breaks un peu barrés font moins bonne figures qu’avant, genre « passage obligé marque de fabrique defeated sanity ». DF a donc trouvé son style sur le 2nd album et s’y tient sur ce 3eme release. Bref siégeant sur le trône de la scène brutal death après un « psalms of the moribund », DF applique sa recette, sur de son succès. Bon si on veut chipoter, la basse est plus audible, ça en vaut la peine mais c'est bien la seule différence (en dehors d'un petit coté fou en moins).
DF est donc une sorte de synthèse, plutôt réussie, du brutal death sans les cotés slam core pourrave (enmity, heinous killing, devourment…) ou trop technique. Des compos relativement variées et un minimum d’ambiance. Bref du brutal death qui mérité d’être dans la case death metal à mes yeux dans le sens ou leur musique a vaguement un sens. I.e c’est un bon compromis entre brutalité et technique par rapport au reste de la scène brutal death. N’en reste pas moins que comme nous l’avions souligné, DF rentre dans un carcan et déçoit un peu dans la mesure où il y avait clairement des velléités réussies d’avoir sa propre patte sur les 2 premiers albums. Bref cet album n’apporte rien à Defeated Sanity musicalement mais permet d’assoir, c’est mérité, sa réputation dans la scène. Après la « hype » qu’il y a autour d’eux leur permettra peut être de sortir quelques albums identiques qui seront tous acclamés. Un album pas raté loin de là mais un peu bateau par rapport au potentiel des gars…après ça reste un des rares groupes de brutal death que je peux écouter sans rigoler ou m’endormir...Mais je le répete, le groupe a les moyens de faire plus et mieux...à condition de sortir du carcan qu'il s'impose.

20100109

bon swarth !!!! Portal - swarth


putains, les gars... bonne année.... wwéééé.... bleuarg... supppeerrrr... bonne année..... smmmack.... meeuuuhhh.... d'la balllleeee.... deux mille diiixxxxxx

non

sans deconner

je peux pas

allez tous chier...


Portal – Swarth – 2009 (profound Lore)
A l’instar des immondes chiens de tindalos, créatures contre nature surgissant d’angles spatio temporels improblables, Portal revient pour nous asséner sa musique grotesque. Un son tourbillonnant et suffoquant, pierre angulaire du malaise, sert de faire valoir aux riffs tordus, dissonants et chaotiques des épouvantails australiens. La voix horrifique du Curator émergeant du marasme de guitare, grassement dowtunée, magma noyant aussi la batterie, qui ne sert pas ici de métronome/base rythmique au morceau, mais suis, de façon plus ou moins audibles les guitares…il emerge de tout ceci une sorte de pulsation erratique…

Au premier abord moins sombre que « Outre », « Swarth » n’en contient pas moins ses noirceurs délectables, et véritables bouées de sauvetage au milieu de ce labyrinthe à déconseiller aux claustrophobes. Pour autant, sans retomber dans le « seepia », il me semble que Portal privilégie la schizophrénie, comprendre les riffs tarabiscotés de chez tarabiscotés, accentuant l’inintelligibilité, déjà grande, de leurs morceaux. Radicalisme ? Vue artistique élitiste ? Illustrations du vortex de folie qu’entrainerait la vue de Chthuluh lui même ? Attitude pédante confiant au gimmick, la question pourra se poser…mais quand je pense à la prise de tête que cela doit être de pondre « ça », je ne doute pas de la sincérité (ou plutôt de la folie) de la horde du Curator…

Et je me la suis quand même posé cette question après quelques écoutes qui m’ont un peu déçues, un départ en fanfare, jouissif même, qui m’a semblé tourner au sans queue ni tête sur « the swayy » ou au déjà entendu sur les accords ouverts qui éclatent vers 1’15…la persévérance a modéré ce point de vue notamment avec une 2eme moitié d’album plus simpliste (à laquelle on pourra reprocher d’être juste basée sur un « jeu », au sens de façon de délivrer des riffs, Portal).

fin de citation

La suite ? Vous savez où !

niark niark

20090926

Deed Of Flesh, Of what's to come...deeds of flemme est mort vive deeds of flesh !!


en mode automatique depuis trop longtemps nos amis semblent se reveiller....


DEEDS OF FLESH - Of what's to come - 2008 (Unique leader)


Avec le tsunami de reformations qui sévit depuis quelques années, on a un peu perdu la notion originelle de come back, mais c'est pourtant le premier terme qui m'est venu à l'esprit à la première écoute de ce skeud. Alors que la production discographique récente du groupe californien commençait franchement à sentir le renfermé en dépit de prestations scéniques toujours aussi efficaces, ce millésime 2008 se veut un nouveau départ, nouveau line up à la clé (2ème guitare et basse), et jusque dans son titre (le meilleur serait-il donc encore à venir ?!).

Deeds nous a en effet sorti un skeud surprenant qui voudrait ouvertement couper l'herbe sous le pied de la génération montante du death ultra alambiqué (Origin, Decrepit Birth, Defeated Sanity et toute la clique). Une seule écoute suffit pour convaincre n'importe qui n'ayant pas laissé ses oreilles au fond de son anus que comparer ce truc à du DB ou Psycroptic comme j'ai pu lire est ridicule. Oui ça blaste et ça double (sans déconner ?), oui c'est hyper propre et plus précis que la NASA, oui il y a des soli (superbes en plus), mais ça s'arrête là. Psycroptic vous propose une variation sur un même riff pendant 3 minutes en guise de composition. Deeds à côté, c'est encore et toujours ces progressions échevelées de riffs qu'on n'interprète plus comme tels, mais comme une sorte de nappe de thèmes en mouvement perpétuel (c'est bô). Et c'est en cela que cet album distille l'essence du groupe au même titre que tous les autres, et non une quelconque imitation de x ou y dans le cadre d'une étude de marché z. Si je devais vraiment chercher à comparer avec un groupe récent, ce serait Defeated Sanity qui est en quelque sorte la crème du genre à l'heure actuelle. Ce qui serait plus un compliment qu'une critique.

En revanche et ça saute aux ouïes, la forme a vraiment beaucoup changé. Difficile de faire l'impasse sur les soli, à la fois de toute beauté et absolument pas hors sujet, dignes d'un croisement entre Schuldiner et Thordendal (Meshuggah) au meilleur de leurs formes respectives. Il ne s'agit pas que d'un étalage de virtuosité : des thèmes simples (sisi, c'est possible dans Deeds) et faciles à retenir émaillent le skeud tels des balises dans le tunnel, en plus d'apporter quelque chose à la compo bien sûr, on n'est évidemment pas dans la branlette mélodique "chantez en coeur wou-hou-hou-hou" à la Children of Bodom. Le monolithisme des anciennes compos de Deeds Of Flesh ne sont déjà plus qu'un souvenir dès la fin du 1er titre ! Même le remake de 'Infecting Them...' est presque méconnaissable.

fin de citation....la suite sur TSOTL