20090906

propagande moderne phase 1

Merci à l'infame don king de l'underground metole français pour cette idée proprement démoniaque...utiliser le vecteur blog pour capter les cerveaux en attente de corruptions soniques et sonores dans les filets de http://www.thesoundofthelaw.com/

Histoire de replacer le sujet, voici un des editos de ce superbe ouaibezine, en plein trip oldskewl, c'est cool, pas retrograde et un peu casse couilles

début de citation:

Edito Juin 2007

L’antichambre underground, jadis parfait terrain d’entraînement sur lequel les jeunes loups travaillaient d’arrache pied avant de faire leur apparition dans la cour des grands, n’existe plus réellement et devient une norme commercialisée qui favorise un terrible nivellement par le bas. 3 mois d’existence, le petit est devenu grand, contrat discographique en poche il entre en home studio pour nous vendre son premier album comme Morbid Angel nous livrait fièrement son « Altars Of Madness » en 1989 après avoir, eux, écumé le souterrain pendant de trèèèès longs mois. La demo n’existe plus, inutile, un titre sur Myspace suffit à attirer l’attention de centaines de labels qui prendront soin de regarder le compteur de visites avant d’écouter ce que le groupe peut proposer. 3000 visites en deux mois ? Miam, je signe avant que le voisin ne le fasse !!! 1200 ventes (un beau carton ajourd’hui !) et 5000 téléchargements plus tard, le groupe split dans l’indifférence générale déjà remplacé par la nouvelle sensation éphémère de l’année. De l’année ? Non non ! Du mois ? Arf, non plus. De la journée !! La cdthèque virtuelle montée sur disque dur géant s’emplit trop vite pour que l’auditeur new generation, celui qui ne sait qu’entendre, s’attarde sur un cas particulier. Ce jeune boulimique, excité, se gave jusqu’à l’écoeurement, (on mange beaucoup plus quand c’est gratuit), de cette scène en perdition qui fait la part belle à l’attitude reine, à l’image souveraine, à la plastification de productions certes puissantes mais aseptisées, lisses et sans âme.

250 sorties par mois, toutes vendues comme LE chef d’oeuvre qui va révolutionner le metal, Mr X. produit et garanti le gros son puissant qu’il faut avoir en ce moment, Mr XX. a fait la pochette dans l’air du temps, les photos promos font dans la juste pose et surtout on retrouve l’incroyable Mr XXX. à la batterie, élément devenu primordial.En effet, en ces temps modernes, le batteur, cet athlète surhumain molestant son engin triggé à mort, récolte la gloire aux dépends de pauvres six cordistes noyés dans une mer de mix infestée de blast beat dévoreurs d’espace sonore. Inutile de s’emmerder à composer de bons riffs, la double hypersonique couvre tout. Ca tabasse, ça bourrine, ça poutre !! Et c’est bien ? Bah…je sais pas mais ça poutre !! ...gné gné...12300 coups de caisse claire minute, les X-Men font du metal, cool.

Travaillez moi l’emballage, soignez le contenant !! Attirer le consommateur, du clinquant, du brillant, du provoc’, du bandant maintenant avec de nouvelles starlettes n’ayant rien à envier à Christina Aguillera. Le jeune metalleux se fait sa petite branlette quotidienne sur le poster (taché) d’Hydrogin ; les temps changent, Araya ne m’aurait jamais fait cet effet là…

Pour toutes ces raisons, mais bien d’autres encore, TSOTL restera ancré au cœur d’années bénites qui virent les chefs d’œuvre sortir les uns après les autres, au compte gouttes, chaque groupe était encore immédiatement reconnaissable et proposait quelque chose de neuf, d’unique, juste avant que l’époque de l’insouciance se fane, $ournoi$ement délogée par une autre qui laissera la peur de vendre moins freiner brutalement tout élan d’audace.Pas encore totalement blasés, le cœur empli d’espoir dans ce nouvel environnement familier et réconfortant que vous n’aurez pas manqué de remarquer, nous tenterons tout de même d’extraire chaque mois une ou deux perles du gros tas de nouveautés merdiques qui inonde les bacs de nos disquaires favoris et les fichiers soulseek de notre new génération. Pour le reste, vieilleries cultes, kitsch, oubliées, essentielles, naïves, sublimes parfois, inoubliables souvent, fondatrices toujours, resteront au programme de notre zine de vieux cons même pas vieux !

Je me souviens d’un temps ou la créativité était un puissant facteur de sélection naturelle.


Fin de citation....tout un programme

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