
Tête de pont du zine The Sound Of The Law dans la blogosphére....waaaouuu !! qd cette putain de fonction pour centrer cette photo marchera je la centrerais...d'ici là...dvc
20090926
Loudblast original album classics : l'arnaque

Deed Of Flesh, Of what's to come...deeds of flemme est mort vive deeds of flesh !!

en mode automatique depuis trop longtemps nos amis semblent se reveiller....
DEEDS OF FLESH - Of what's to come - 2008 (Unique leader)
Avec le tsunami de reformations qui sévit depuis quelques années, on a un peu perdu la notion originelle de come back, mais c'est pourtant le premier terme qui m'est venu à l'esprit à la première écoute de ce skeud. Alors que la production discographique récente du groupe californien commençait franchement à sentir le renfermé en dépit de prestations scéniques toujours aussi efficaces, ce millésime 2008 se veut un nouveau départ, nouveau line up à la clé (2ème guitare et basse), et jusque dans son titre (le meilleur serait-il donc encore à venir ?!).
Deeds nous a en effet sorti un skeud surprenant qui voudrait ouvertement couper l'herbe sous le pied de la génération montante du death ultra alambiqué (Origin, Decrepit Birth, Defeated Sanity et toute la clique). Une seule écoute suffit pour convaincre n'importe qui n'ayant pas laissé ses oreilles au fond de son anus que comparer ce truc à du DB ou Psycroptic comme j'ai pu lire est ridicule. Oui ça blaste et ça double (sans déconner ?), oui c'est hyper propre et plus précis que la NASA, oui il y a des soli (superbes en plus), mais ça s'arrête là. Psycroptic vous propose une variation sur un même riff pendant 3 minutes en guise de composition. Deeds à côté, c'est encore et toujours ces progressions échevelées de riffs qu'on n'interprète plus comme tels, mais comme une sorte de nappe de thèmes en mouvement perpétuel (c'est bô). Et c'est en cela que cet album distille l'essence du groupe au même titre que tous les autres, et non une quelconque imitation de x ou y dans le cadre d'une étude de marché z. Si je devais vraiment chercher à comparer avec un groupe récent, ce serait Defeated Sanity qui est en quelque sorte la crème du genre à l'heure actuelle. Ce qui serait plus un compliment qu'une critique.
En revanche et ça saute aux ouïes, la forme a vraiment beaucoup changé. Difficile de faire l'impasse sur les soli, à la fois de toute beauté et absolument pas hors sujet, dignes d'un croisement entre Schuldiner et Thordendal (Meshuggah) au meilleur de leurs formes respectives. Il ne s'agit pas que d'un étalage de virtuosité : des thèmes simples (sisi, c'est possible dans Deeds) et faciles à retenir émaillent le skeud tels des balises dans le tunnel, en plus d'apporter quelque chose à la compo bien sûr, on n'est évidemment pas dans la branlette mélodique "chantez en coeur wou-hou-hou-hou" à la Children of Bodom. Le monolithisme des anciennes compos de Deeds Of Flesh ne sont déjà plus qu'un souvenir dès la fin du 1er titre ! Même le remake de 'Infecting Them...' est presque méconnaissable.
fin de citation....la suite sur TSOTL
20090920
Denial Fiend, ou vivre dans le passé...

yooooooooooo....give five to da death metal genitor!!!!
vivre dans le passé n'est pas toujours avisé...le monsieur a sa place sur wikipedia...pourquoi pas mais n'est-ce pas là qu'il devrait rester ?
DENIAL FIEND - They rise - 2007 Ibex moon
Arrete ton char Kam, ok tu as surement inventé le growl death metal en 84 mais tu en fais trop..un peu comme comme Speckmann... avec une moins grosse tete quand meme. OK ta voix dans Massacre était top, mais le groupe bof bof (sauf sur le ep « Inhuman conditions ») tant vous vous etes servi, avec Rik Rozz, de chutes quelconques de Mantas et Death. OK le titre « From Beyond » tue... mais après ? « Corpse grinder »...oui mais encore ? que dalle peau de zob... !!!
V'là ti pas qu'en plein revival old school et exhumation plus ou moins interessante, tu ressort de ta cave pour encore plus baisser tes standards...ce n'est pas sérieux Kam...D'accord tu aime les Misfits, ok tu y ajoute un coté mosh et death metal old school mais franchement le résultat...ppfff que dire ! C'est aussi basique et soporifique que du Jungle Rot. OK tu as un coté fun / horror en plus mais de là à nous faire subir un album... sous riffs, répetitivité maximale, un coté moshy gentillet et ces refrains enervants...un coté Kam-elote quoi (désolé)... il faut vraiment un Legion Of Doom (LOD) pour me réveiller... ah 1984, Mantas... Chuck... « death by metal » le son est propre mais plus heavy...pourquoi pas... le bon vieux solo à la whammy bar... dive bombs dans la grande tradition de ce que ce gros pompeur de Rik Rozz faisait dans Massacre.
Bref aux oubliettes...je ne vous donne meme pas le line up de soi-disant stars...
20090913
Exhumation rafraichissante, Fall of because

Pour celle là on a attaqué le tombeau familial de Justin Broadrick...c'est profond et sombre (mais pas vraiment chaud et humide)...
FALL OF BECAUSE - Life is Easy - 1999 ( Invisible Records )
De tous les side-projects pré-Godflesh de J. Broadrick, Fall Of Because fut l’un des plus significatifs dans le sens où on peut ici établir une filiation directe entre les deux entités. Ce que nous avons là est une compilation de sessions « studio » et live, enregistrées entre 1986 et 87, soit immédiatement avant la formation de Godflesh. Le line up est d’ailleurs le même (Broadrick/Green/Neville), à la différence près que Broadrick est ici batteur/hurleur. Pas encore de boîte à rythme ici donc, mais déjà une grosse présence des samples (sur bande, en ces temps primitifs), des larsens (parfois en surnombre), et des pulsations tribales et hypnotiques (avec des accélérations punkisantes entre les deux) de la batterie, quasiment utilisée comme une percussion et solidement secondée par une basse légèrement distordue mais très présente, soit une base rythmique parfaite pour donner du corps aux déchirements samples/voix/guitare. Aucune trace d’overdubs, pas de noise-gate, ne parlons pas de triggs…Une approche musicale et esthétique radicalement moderne, à tel point qu’on a du mal à croire que ça a été enregistré il y a 20 ans !!! Enfin, certains aspects de la production (comme le son de la batterie) ne permettront pas l’auditeur de croire à une production (underground, hein) récente, mais quand même, c’est à des années lumières des canons de l’époque, qu’on parle de metal (même le plus aventureux des 80s), de new wave, d’indus ou même du rap encore naissant. Dans une certaine mesure, et plus pour l’esprit que pour le son, on peut rapprocher l’attitude de Fall Of Because de celle du Napalm Death de Scum, pas seulement parce que les deux sont de Birmingham et que Broadrick a un temps joué dans le groupuscule à géométrie variable qu’était ND en ce temps là, mais surtout parce qu’on sent (plus que ça, ça saute à la gueule) la même envie de hurler sa différence, son anti-conformisme, son aliénation et son dégoût d’un environnement de grisaille et d’économie agonisante qui n’a rien à offrir à la jeunesse issue du milieu ouvrier : une réalité, à l’époque du régime de Thatcher, pionnière en matière de fermeture d’usines et autres sites industriels qui avaient fait survivre des générations de banlieusards. Industriel, industriel…un terme qui revient à l’esprit à l’écoute de ce Life Is Easy, pourtant peu mécanisé mais qui porte les germes d’un son nouveau ou ces instruments autrefois normaux se mettent à imiter des machines, pour sortir des sons finalement cent fois plus passionnants parce que moins prévisibles. Souvent dérangeants, ces sons se font parfois carrément déroutants (‘Grind’, ‘Malewhoreslag’), plus rarement mélodiques, encore plus rarement humains (‘Merciless’), avant de terminer sur un délire tellement halluciné qu’il en devient presque trisomique (‘Survive’).
Fin de citation
20090910
Reportage édifiant, Soilwork

Nous taierons le nom de la rédaction où nous nous sommes rendus...de peur de représailles... un entretien d'embauche qui en dit long
place à l'action :
SOILWORK - Stabbing the Drama - 2005 ( Nuclear Blast )
- Oui bonjour, voilà chuis chroniqueur amateur et j'voudrais postuler chez Metal & Heavy car je lis votre magazine depuis des années.
- Ouais, mais tu sais des comme toi on en a quinze à la douzaine qui appellent tous les jours...
- Mais j'ai déjà de l'expérience avec mon webzine, et pis j'ai un style d'écriture qui conviendrait vachement bien avec vot' style.
- Mmmmh, t'as quelque chose que tu pourrais me lire là ?
- Ouais, j'ai chroniqué le dernier Soilwork
- Ok dis toujours
- Alors voilà : "Soilwork est enfin de retour avec un album qui annonce clairement un retoure aux sources après les airements nu-metal de son prédécesseur. Une preuve de plus, si besoin était, de la domminnation sans concurrence possible de la scène Suédoise dont le proffessionnalisme n'a d'égale que l'efficacité des refrains, des solos cours mais trenchants, du chant mélenge d'agressivité et de mélodie du carismathique Bjorn 'Speed' Strid et des rhytmiques tant tôt assérées, tant tôt fluides des guitares. En plus c'est notre Dirk Verbeuren national qui assurent derrière les fus, cocorico ! Que vous faut-il de plus pour acheter se disque ???"
- Ah c'est pas mal, mais comment dire, c'est vachement typé comme chronique, pas très perso quoi...
- Pourtant c'est ce que vous écrivez le plus souvent à propos des groupes suédois, non ? En plus c'est Nuclear le label quand même !!
- Ben ouais, mais là tu vois ça fait un peu grillé quand même. Ta chro, on pourrait lire la même chez Rockallian, Hard Metal, voire même Teensound. Entre nous, on commence à se demander si on gave pas le public avec ce style de zique, tu vois...
- Attendez, j'ai un aut' passage que je pourrais rajouter : "En plus d'être immédiatement accecible et de proposé des hymnes qui vont grave le faire l'or des prochains concerts du combo, Soilwork se pait le luxe d'être expérimental grâce à leur claviériste qui pause des ambiences envoutentes mais toujours au bon moment. Les samples joue aussi un raule important et ce mélange de thrash et d'athmosphérhique est complétemant novateur et surprenant et originale, sens pour au temps chercher à déstabilisé l'auditeur moyens. Quand taux parties de chant, elles reste aggressive tout en proposant des refrains mélodiques et accrocheurs une foi encore. Tout les fans de metal devrait si retrouver sens problème."
- Ouais ouais.......bon écoute j'en parle au rédac chef et tu m'envoies ton CV par email ok ? Parce que là au téléphone c'est un peu difficile tu comprends.
- Ouais c'est cool, j'pourrais avoir des backstages pour leur tournée ? J'pourrais faire leur interview sur l'enregistrement, j'ai des tas de questions à leur poser : "vous vous entendez très bien avec votre producteur, c'est en quelle que sorte le sizième membre du groupe non ?" ou encore "votre nouvelle album montre encore une facette de votre évolution avec des passages expérimantaux au shynthé, vous pensez vous que vous participer au future du metal en gardant les fans de metal traditionnelle ?"
- Ok ok, on en reparlera.
- Yes, merci !
fin de transmission
effrayant n'est-ce pas ?
20090907
Mise en bouche 1, the Swans

SWANS - Soundtracks for the Blind - 2001 ( Young God Records/Atavistic ) + long détour par tous leurs disques !
C’est avec humilité que je m’attaque à cette chronique des Swans, une quasi institution pour ceux qui connaissent, quant à moi je dirais un groupe qui fait un peu plus que de la musique, n’ayant pas non plus envie de rentrer dans un débat dans lequel je n’ai pas ma place vue ma faible culture. En tout cas, sans se tromper, on peut parler de ce groupe comme sous estimé quant on compare son succès, à sa qualité et à la masse de groupes qu’ils ont influencés. Culte donc, mais pas au sens archéologique du terme : leur musique n’est pas datée surtout qu’elle touche parfois l’intemporel. Pour revenir à la notion de succès, la dureté des compositions des Swans et les feelings qu’elles dégagent ne sont de toute façon pas accessibles à la masse, et je dis cela sans élitisme, mais bien parce que leur musique est difficile d’accès et ne constitue en rien de « l’entertainment » cassant donc radicalement, tout comme l’industriel, par rapport à la musique populaire, rock, punk, etc trop souvent devenues de purs produits de consommation dénués de toutes émotions réelles ou capacités à éveiller des idées. Bref les Swans date de l’age d’or où certains avaient décidé d’éclater la musique de manière profonde
Initialement créature de Michael Gira, maintenant derrière le label Young Gods (http://www.younggodrecords.com/), les Swans sont nés en 1981 à New York des suites de ses pérégrinations de jeunesse peu recommandables. Un peu en loose, notre homme a été à l’époque fortement influencé par l’esprit du punk et des pionniers de l’industriel tels que Throbbing Gristle et SPK montrant que la violence n’était pas l’apanage du punk en mettant en musique un peu de situationnisme, de chocs culturels, beaucoup d’ironies, de cynisme et énormément de tabous. M. Gira fut ensuite rejoint par l’inquiétante Jarboe, qui devint par la suite sa compagne et un des moteurs des Swans, qui reste quand même sa créature. Créature constamment habitée par Norman Westberg (jouant aussi pour Fœtus à l’époque) à la basse et à la guitare, et aussi Ted Parsons ou plus tardivement Bill Rieflin.
Les premiers releases des Swans, (principalement « Swans, » « Filth », « Cop » et « Young God »), rentraient dans ce que l’on appelait du noise (on rangeait aussi Sonic Youth dedans, groupe crée à la même époque) sauf que les Swans pratiquait un style ultra lourd, zéro concession, larsen, rythmique mécanique froide aussi fine qu’une enclume et dérangeante, son de basse omniprésent et très métallique, chant bien déjanté, touches de samples et boucles (tout nouveau alors et le tout sur cassette) le tout avec cynisme (l’homme écrasé par le poids de l’argent et autres thèmes joyeux et désabusés argent/pouvoir/sexe/travail puis religion par la suite), n’hésitant pas à flirter avec l’extrême longueur et pratiquant des concerts très physiques qui étaient de grandes messes du chaos professé par un mur de son...Pour être très clair, si on prend par exemple, l’album Cop sorti en 1984, on voit que les Swans sont par exemple les pères de Godflesh. Godflesh n’a absolument rien inventé, à la limite on peut se demander si les morceaux « Half Life » et « Your Property » n’ont pas été directement repompés par Godflesh. Bref Godflesh a resservi le style quant les esprits étaient plus prêts (et encore). Cela donne une idée du style novateur et nihiliste pratiqué au début des années 80 par le groupe. Bref les avec les Swans exit le punk style surfait, mou, devenu mainstream et conventionnel 3 ans après son apparition…avec les Swans on touche au crade au pas beau…aux concerts qui vous marquaient les oreilles au fer rouge, au zéro concession…Après, la contrepartie prévisible d’une telle approche est un coté monolithique/monotone rendant le tout difficile à ingérer. Mais je me remets des titres dans les esgourdes de temps en temps avec plaisir et passant outre le son, bon mais surpassé pour un style lourdingue comme ça, restent des compositions de qualité. Et plus j’y pense en fait, plus le son « vintage » contribue au feeling cradingue du groupe.
Bref avec « Greed » et « Holy Money » en 1986, si on reste toujours dans le douloureux, la musique prend un tour ....
pour ce qui est d'enlever le bas, la suite sur TSOTL
Les Swans en 1984:
20090906
TSOTL update Y 2K9
http://www.thesoundofthelaw.com/
BLUE CHEER :
Dis-harmonics:
ABSCESS Horrorhammer
ADORIOR Author of incest
AMETHYSTE Thrown off balance
ANTHRAX Sound of white noise
APOCALYPSE COMMAND Abyss fiend of darkness
BLUE CHEER Vincebus Eruptum
BURNING WITCH Crippled Lucifer
BURZUM Hvis lyset tar oss
DEAD CONGREGATION / HATESPAWN split
DEEDS OF FLESH Trading pieces
DEEDS OF FLESH Inbreeding the anthropophagi
DEEDS OF FLESH Path of the weakening
DEEDS OF FLESH Mark of the Legion
DEEDS OF FLESH Of what's to come
DENOUNCEMENT PYRE The march of hell's infantry
DOOM Total doom (non, ce n'est pas du doom metal bande d'incultes !)
DIOCLETIAN Doom cult
EMBRIONAL Cusp of evil
ENTHRALLMENT Immersed into bloody bliss
EVOKEN A caress of the void
FUNEBRARUM The sleep of morbid dreams
GENOCIDE ORGAN Remember
GODLESS Irreligiosus nemine discrepante
HEADHUNTER D.C. ...and the sky turns to black
HEAVING EARTH Vision of the vultures
IGNIVOMOUS Path of attrition
IRFAN Irfan
KARNARIUM s/t
MANDATORY Exiled in pain
MARTIRE / THRONEUM United in Hell"
METAL MASTERS" Triple compilation 70/80-90-2006
MORGION Cloaked by ages, Crowned in earth
MORTEM Decomposed by possession
NOISM +-
SEANCE Forever laid to rest
SLUGATHOR Circle of death
TEITANBLOOD Seven Chalices
VASSAFOR s/t
VISCERAL BLEEDING Transcend into ferocity
DIOCLETIAN - DOOM CULT - Live :
refreshing isn't it ?
ill litterature:
(passez par le menu chroniques/zines de TSOTL)
ANCIENT SPIRIT TERROR 4
BESTIAL AVENGER 1 (BD de Nagawika)
BURNING ABYSS 6
COMPLETE NECRO 3
CONSUMED BY DARKNESS 1
CUNT'N'PASTE 2
DEMENTED OMEN OF MASOCHISM 1
DEVILMENT ZINE 4
FOEDUS AETERNUS 13
MYSTICAL MUSIC 13
OCCULT BLEEDING 3
POSSESSED TORMENTOR 2
PRAYER BOOK 3
PURE FUCKING UNDERGROUND 1
PUTREFACTIVE EFFET 4
SHRUNKEN AND MUMMIFIED 10
THRASH ASSAULT 2
propagande moderne phase 1
Histoire de replacer le sujet, voici un des editos de ce superbe ouaibezine, en plein trip oldskewl, c'est cool, pas retrograde et un peu casse couilles
début de citation:
Edito Juin 2007
L’antichambre underground, jadis parfait terrain d’entraînement sur lequel les jeunes loups travaillaient d’arrache pied avant de faire leur apparition dans la cour des grands, n’existe plus réellement et devient une norme commercialisée qui favorise un terrible nivellement par le bas. 3 mois d’existence, le petit est devenu grand, contrat discographique en poche il entre en home studio pour nous vendre son premier album comme Morbid Angel nous livrait fièrement son « Altars Of Madness » en 1989 après avoir, eux, écumé le souterrain pendant de trèèèès longs mois. La demo n’existe plus, inutile, un titre sur Myspace suffit à attirer l’attention de centaines de labels qui prendront soin de regarder le compteur de visites avant d’écouter ce que le groupe peut proposer. 3000 visites en deux mois ? Miam, je signe avant que le voisin ne le fasse !!! 1200 ventes (un beau carton ajourd’hui !) et 5000 téléchargements plus tard, le groupe split dans l’indifférence générale déjà remplacé par la nouvelle sensation éphémère de l’année. De l’année ? Non non ! Du mois ? Arf, non plus. De la journée !! La cdthèque virtuelle montée sur disque dur géant s’emplit trop vite pour que l’auditeur new generation, celui qui ne sait qu’entendre, s’attarde sur un cas particulier. Ce jeune boulimique, excité, se gave jusqu’à l’écoeurement, (on mange beaucoup plus quand c’est gratuit), de cette scène en perdition qui fait la part belle à l’attitude reine, à l’image souveraine, à la plastification de productions certes puissantes mais aseptisées, lisses et sans âme.
250 sorties par mois, toutes vendues comme LE chef d’oeuvre qui va révolutionner le metal, Mr X. produit et garanti le gros son puissant qu’il faut avoir en ce moment, Mr XX. a fait la pochette dans l’air du temps, les photos promos font dans la juste pose et surtout on retrouve l’incroyable Mr XXX. à la batterie, élément devenu primordial.En effet, en ces temps modernes, le batteur, cet athlète surhumain molestant son engin triggé à mort, récolte la gloire aux dépends de pauvres six cordistes noyés dans une mer de mix infestée de blast beat dévoreurs d’espace sonore. Inutile de s’emmerder à composer de bons riffs, la double hypersonique couvre tout. Ca tabasse, ça bourrine, ça poutre !! Et c’est bien ? Bah…je sais pas mais ça poutre !! ...gné gné...12300 coups de caisse claire minute, les X-Men font du metal, cool.
Travaillez moi l’emballage, soignez le contenant !! Attirer le consommateur, du clinquant, du brillant, du provoc’, du bandant maintenant avec de nouvelles starlettes n’ayant rien à envier à Christina Aguillera. Le jeune metalleux se fait sa petite branlette quotidienne sur le poster (taché) d’Hydrogin ; les temps changent, Araya ne m’aurait jamais fait cet effet là…
Pour toutes ces raisons, mais bien d’autres encore, TSOTL restera ancré au cœur d’années bénites qui virent les chefs d’œuvre sortir les uns après les autres, au compte gouttes, chaque groupe était encore immédiatement reconnaissable et proposait quelque chose de neuf, d’unique, juste avant que l’époque de l’insouciance se fane, $ournoi$ement délogée par une autre qui laissera la peur de vendre moins freiner brutalement tout élan d’audace.Pas encore totalement blasés, le cœur empli d’espoir dans ce nouvel environnement familier et réconfortant que vous n’aurez pas manqué de remarquer, nous tenterons tout de même d’extraire chaque mois une ou deux perles du gros tas de nouveautés merdiques qui inonde les bacs de nos disquaires favoris et les fichiers soulseek de notre new génération. Pour le reste, vieilleries cultes, kitsch, oubliées, essentielles, naïves, sublimes parfois, inoubliables souvent, fondatrices toujours, resteront au programme de notre zine de vieux cons même pas vieux !
Je me souviens d’un temps ou la créativité était un puissant facteur de sélection naturelle.
Fin de citation....tout un programme